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TUBULÆ

série d’installations à base de tubes

formant une structure filaire chaotique

installés lors de performance in-situ

Partons d’un élément simple


Le mardi matin, faire un détour dans le magasin de bricolage là-bas.
(vers octobre 1998)
Flâner dans les rayons à s’émerveiller de l’ingéniosité de l’homme, en alternance avec un dépit total de la connerie humaine.
Dans cet amoncellement rangé de bidules se cachent des trucs magiques, de la matière.
C’est ainsi qu’un matin, je tombais au pied de bottes de tubes en pvc gris, de diamètres 16 et 32 mm, longs de 2000 millimètres.
L’incongruité de ces segments souples et sonnant creux, me tapa dans l’œil.
J’en fis direct l’acquisition d’une botte et la trimbalais jusqu’au 2ème étage du micro appart que je co-louais avec une amie.
Les tubes ‘iro’ (de leur commune appellation dans le monde des électriciens du bâtiment) sont tulipés sur quelques centimètres à l’une des extrémités, ce qui permet de les emboiter dans cette perpétuelle métaphore du mâle et de la femelle. De la sorte, on peut disposer d’une longueur de tube variable, extensible, sans autre limite que la quantité fournie. Comme un gosse qui vient d’ouvrir sa boite de Légo, j’emboitais frénétiquement tous mes tubes.
Ma piaule qui servait également de couloir devait avoisiner les 9 mètres carrés. Ma colocataire empreinte d’une tendre odeur d’oreiller, me fit acidement remarquer que le dessin est mieux que la plomberie.
En 2000, lors de nos rdv PicnicArt avec Marian Fountain (sculptrice) et Jérôme Havre (plasticien) –– expo d’un soir par mois dans l’atelier de Maz–– je testais en public mes premières constructions tubulaires. «Sphérotub» invitais les visiteurs à prendre la pose dans une structure sphérique de 2m de diamètre, en pensant au dessin de Léonard de Vinci sur les rapports anthropométriques, l'homme de Vitruve…
S’en suivit une forme conceptuelle en «fagot», une dé-construction du trait en hachures.
Puis la structure se déploya au plafond jouant avec les canalisations de chauffage existantes.
Enfin, elle prit pleine possession de ses courbes en 3D pour se balader dans le grenier.
Je profitais de mon atelier à Pantin pour travailler ces courbes incongrues, les faire vibrer, les tordre au max en fonction de leur température, jusqu’au point de rupture. Je l’installais un peu partout en excroissance, en armure énergétique, en scénographie de teuf. Chaque occasion de sortie était bonne à prétexte pour gribouiller un truc : les Métalomix avec Ya-K, installation à la Heart-Galerie avec music2eye, impros de soirée, sorties nature, mini performances ...
Dans l’atelier d’Ivry/Seine, je déstructurais régulièrement la ligne chaotique au profit de structures organisées, architecturales, hutte/yourte/igloo, en y accolant une fonction autre qu’elle-même. Ainsi naquit une installation avec Music2eye et Joseph Neuchvatal pour «Viral Counter Attack» et «Computer Virus», installées à la Gaité Lyrique (Paris), à l’espace Landowsky (Boulogne), au Toboggan (Lyon), …
Indubitablement re-attiré par le grand fouillis organisé, fasciné par les principes chaotiques, le feng-shui bizarre et les ressentis de magnétisme, je me remettais à gribouiller dans l’espace.
999m.     Invité pour l’expo collective «sur le fil» curated by Numeris_Causa, je me lançai dans l’emboitage frénétique et 333 tubes de 3 mètres, soit le presque kilomètre…
D’abord suspendu à une grande verrière parisienne de plus de 6 m de haut au showroom Biche-de-Bere, puis à New-York au milieu des œuvres de Golan Levin, Miguel Chevalier & Emmanuel Berriet et Antoine Schmitt.
D’autres gros projets ne verront pas le jours, comme l’habillage de la chapelle des templiers à Metz ou la Rotonde de la Villette à Paris.
Grace à la rencontre avec la danseuse Mylène Riou, Tubulæ prit un nouveau virage et visage. En montant sur scène, la structure s’animait par la chorégraphie de Mylène, avec qui je dialoguai en graphisme vidéo-projeté par le biais d’une palette graphique. Ce passage à l’art vivant fut d’une belle intensité.
J’écartais momentanément les tubes pour replonger plus avidement dans la 2D du dessin sur papier et de la peinture, lorsqu’en 2017 je les dégainais à nouveau, aux Ateliers du Bout de la Cale, à Locmiquélic. 1/2 mile nautique de long, rapport à la mer oblige.

À venir : une installation assez technique dans la belle Maison des Consuls, aux Matelles, au nord de Montpellier, pour l’exposition «L’Extraordinaire de l’Ordinaire »

à suivre...

2017

TUBULÆ sur scène : TuB

TuB

Scénographie et vidéographie live

avec la danseuse Mylen RIOU,

2012

TuB

en résidence de création

à "la voilerie" (Arzon 56)

2011

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